Le 25 septembre 1961
M. le Président, chers participants, mesdames et messieurs :
Nous sommes réunis car l’heure est au deuil et à un réel défi. Dag
Hammarskjöld* est mort. Mais les Nations Unies sont bien vivantes. Sa tragédie
nous atteint au fond de nos cœurs, mais la raison pour laquelle il est mort est
en tête de nos préoccupations. Un noble serviteur de la paix s’en est allé.
Mais il nous reste à accomplir la quête de la paix.
Son refus de choisir entre le camp
occidental et le camp soviétique et son
engagement en faveur des nations nouvellement décolonisées, notamment celles
du Bloc afro-asiatique (il se rendit
dans 21 pays d'Afrique entre décembre 1959 et janvier 1960) et contre l'Apartheid (il effectua
un voyage en Afrique du Sud en janvier
1961) lui valurent cependant de nombreuses critiques et inimitiés
de la part des Grandes puissances, notamment lors de la crise
congolaise. Après Hammarskjöld, aucun autre
Secrétaire général des Nations unies, n'osa affirmer, de façon aussi nette,
l'autonomie et l'indépendance de l'Organisation vis-à-vis des États les plus
puissants. Wikipédia
*voir note en fin d’article (NdT)
Le problème n’est pas la mort d’un homme – le problème c’est la vie de
cette organisation. Elle va soit grandir pour répondre aux défis de notre
époque, ou elle sera emportée par le vent, sans influence, sans force, sans
respect. Si nous devions la laisser mourir, affaiblir sa vigueur, saper son autorité,
nous condamnerions notre avenir.
Car c’est dans le développement de cette organisation que réside la seule
véritable alternative à la guerre – et l’appel à la guerre ne constitue plus
une alternative justifiée. La guerre inconditionnelle ne peut plus conduire à
une victoire inconditionnelle. Elle ne peut plus servir à régler des
différends. Elle ne peut plus préoccuper que les seules grandes puissances. Car
une catastrophe nucléaire, répandue par le vent, l’eau et la peur, pourrait
bien concerner les grands et les petits, les riches et les pauvres, ceux
directement concernés comme les autres indifféremment. L’humanité doit mettre
fin à la guerre – ou la guerre mettra fin à l’humanité.
Donc, prenons ici la ferme résolution que Dag Hammarskjöld n’aura pas vécu
et ne sera pas mort en vain. Lançons un appel à une trêve de la terreur.
Invoquons les bienfaits de la paix. Et, en élaborant notre compétence
internationale de maintien de la paix, unissons-nous pour démanteler nos moyens
nationaux à faire la guerre.
Cela exigera que les Nations Unies acquièrent une force nouvelle et
assument de nouvelles missions. Car le désarmement sans vérifications n’est
qu’une chimère et une communauté de nations sans droit n’est qu’une coquille
vide. D’ores et déjà, l’Organisation des Nations Unies est devenue aussi bien
la mesure que l’œuvre spontanée les plus authentiques de l’homme. Elle a déjà
fourni – au Moyen-Orient, en Asie, en Afrique et cette année au Congo – des
moyens de contenir la violence des hommes dans leurs limites.
Mais la grande question à laquelle a été confrontée cette organisation en
1945 reste
encore à résoudre : que les espoirs du progrès de l’homme et la paix
soient anéantis par la terreur ou les bouleversements, que les « vents
mauvais de la guerre » puissent être calmés à temps pour libérer les vents
apaisants de la raison, et que les déclarations de notre Charte soient respectées
ou déjouées – que nous garantissions la paix, le progrès, les droits de l’homme
et le droit international.
Dans cette salle, il n’y a pas trois forces, mais deux. L’une est composée
de ceux qui essaient de construire le genre de monde décrit dans les Articles I
et II de la Charte. L’autre, ceux qui envisagent un monde bien différent,
n’auront de cesse de saper cette organisation.
Aujourd’hui est un jour particulier pour maintenir notre engagement envers
la Charte. Il doit être tout d’abord renforcé par la sélection d’un fonctionnaire
d’exception pour assumer les responsabilités du Secrétaire Général – un homme
doté de la sagesse et du pouvoir pour garantir la force morale de la communauté
Internationale. Le dernier Secrétaire Général a nourri et affûté
l’obligation des Nations Unies de passer à l’action. Mais il ne l’a pas
inventée. Elle était déjà présente dans la Charte. Elle est toujours présente
dans la Charte.
Quelle que soit la difficulté de remplacer le poste de M. Hammarskjöld,
celui-ci peut être bien mieux assumé par un homme plutôt que par trois. Même
les trois chevaux de la Troïka n’avaient pas trois cochers, allant tous dans
différentes directions. Elle n’en avait qu’un – et il doit en être de même de
l’administrateur des Nations Unies. Mettre en place un triumvirat, ou un
conseil, ou une rotation de l’autorité, dans l’administration des Nations
Unies, ce serait remplacer l’ordre par l’anarchie, l’action par la paralysie,
la confiance par la confusion.
Le Secrétaire Général, au sens premier du terme, est le serviteur de
l’Assemblée Générale. Diminuer son autorité revient à diminuer l’autorité de la
seule organisation où toutes les nations, peu importe leur pouvoir, sont égales
et souveraines. Jusqu’à ce que tous les puissants soient justes, les
vulnérables ne trouveront de sécurité que dans la force de cette Assemblée.
L'action opérationnelle efficace et indépendante n’a rien à voir avec la
question d’une représentativité équilibrée. Eu égard aux énormes changements
des membres de cette organisation depuis sa fondation, la délégation Américaine
soutiendra toute initiative de vérification rapide et de révision de la composition des organismes des
Nations Unies.
Mais doter cette organisation de trois cochers – pour permettre à chaque
grande puissance de décider de son propre côté, ce serait inviter la Guerre
Froide au siège de la paix. Quels que soient les avantages que ce projet
représenterait pour mon propre pays, en tant qu’une des grandes puissances,
nous le rejetons. Car nous préférons de loin le droit international, à
l’époque de l’auto-détermination, à la guerre mondiale, à l’époque de
l’extermination de masse.
Aujourd’hui, chaque habitant de cette planète doit se faire à l’idée qu’un
jour, cette planète pourrait ne plus être habitable. Chaque homme, femme et
enfant vit sous une épée de Damoclès nucléaire suspendue par le plus ténu des
fils, capable d’être coupé à tout moment par accident, par mauvais calcul ou
par folie. Les armes de guerre doivent être abolies avant qu’elles ne nous
abolissent nous.
Les hommes ne débattent plus pour savoir si les armements sont le symptôme
ou la cause des tensions. L’existence même des armes modernes – dix millions de
fois plus puissantes que tout ce que le monde a connu, et à quelques minutes de
distance de n’importe quelle cible sur terre – est une source d’horreur, de
discorde et de méfiance. Les hommes n’affirment plus que le désarmement doive
attendre la résolution de tous les différends – car le désarmement doit faire
partie intégrante de toute résolution permanente. Et les hommes ne pourront
plus prétendre que la quête du désarmement soit un signe de faiblesse – car
dans la course effrénée aux armements, la sécurité d’un pays peut tout aussi
bien diminuer même s’il augmente son armement.
Pendant 15 ans, cette organisation s’est engagée dans la voie de la
réduction des armes et de leur destruction. Maintenant cet objectif n’est plus
un rêve – c’est pratiquement
une question de vie ou de mort. Les risques inhérents au désarmement pâlissent en regard
des risques inhérents à une course débridée aux armements.
C’est dans cet esprit que la récente Conférence de Belgrade – reconnaissant
qu’il ne s’agit plus seulement d’un problème Soviétique ou Américain, mais bien
d’un problème de l’humanité – a validé un programme de « désarmement strict,
contrôlé, général, complet et sous contrôle international ». C’est dans le
même ordre d’idée que nous, les Etats-Unis, avons œuvré cette année, dans
l’urgence, et avec une nouvelle administration statutaire ayant obtenu l’accord
du Congrès, pour trouver une approche du désarmement qui pourrait être assez
ambitieuse bien que réaliste, assez équilibrée et aux avantages mutuels,
qu’elle pourrait être acceptée par chaque nation. Et c’est dans cet esprit que
nous avons présenté avec l’accord de l’Union Soviétique sous cet angle – à
condition que les deux nations acceptent à présent « un désarmement
général et entier » - une nouvelle déclaration de principes négociés et
acceptés.
Mais nous sommes bien conscients que tous les problèmes de principe ne sont
pas réglés, et que les principes en eux-mêmes ne suffisent pas. Il est dès lors
de notre intention de défier l’Union Soviétique, non dans une course aux
armements, mais dans une course pour la paix – pour avancer ensemble pas à pas,
étape par étape, jusqu’à la réalisation d’un désarmement général et entier.
Nous l’invitons maintenant à aller au-delà des accords de principe pour
s’accorder sur des plans concrets.
Le programme qui sera présenté à cette assemblée – en vue d’un désarmement
général et entier sous le contrôle international effectif – a pour but de
combler le fossé entre ceux qui insistent pour une approche régulière et ceux
qui n’envisagent que le résultat final et total. Cela créerait un mécanisme de
maintien de la paix tout en détruisant la machine de guerre. On procéderait par
des étapes équilibrées et garanties conçues pour qu’aucun état ne bénéficie
d’un avantage militaire sur un autre. On accorderait la responsabilité finale de
la vérification là où elle doit être, non pas aux grandes puissances
elles-mêmes, non à un adversaire ou à soi-même, mais à une organisation
internationale dans le cadre des Nations Unies. Cela garantirait les conditions
indispensables au désarmement avec - une véritable inspection – en appliquant
les mesures qui correspondent à l’étape même du désarmement. Cela concernerait
les dispositifs de lancement ainsi que les armes elles-mêmes. Cela mettrait un
terme à la production aussi bien qu’aux essais, à leur transport aussi bien qu’à
leur possession. Cela permettrait de parvenir, sous les yeux d’une organisation
internationale de désarmement, à une réduction constante des armes, aussi bien
nucléaires que conventionnelles, jusqu’à l’abolition de toutes les armées et de
tous les armements, exception faite, à celles nécessaires au maintien de
l’ordre interne et à une nouvelle Force de maintien de la Paix des Nations
Unies. Et ce processus commence maintenant, aujourd’hui, dès le début des
pourparlers.
En bref, un désarmement général et entier ne doit plus être qu’un slogan, utilisé
pour empêcher les premières étapes. Ce n’est plus un objectif sans moyens de
l’atteindre, sans moyens de vérifier sa progression, sans moyens de maintenir
la paix. C’est désormais un plan réaliste, et une épreuve – un test pour
identifier ceux qui ne veulent qu’en parler, et une épreuve pour ceux qui ont
la volonté d’agir.
Un tel plan ne ferait pas advenir un monde libre de tout conflit et de
toute cupidité – mais un monde libéré de la terreur de la destruction de masse.
Il ne susciterait pas l’ère d’un super-état, mais une ère dans laquelle aucun
état ne pourrait annihiler ou être annihilé par un autre.
En 1945, cette Nation a proposé le Plan Baruch pour internationaliser
l’atome avant que d’autres nations n’entrent même en possession de la bombe ou
démobilisent leurs troupes. Nous avons proposé avec nos alliés le Plan de
Désarmement de 1951 alors que nous étions toujours en guerre en Corée. Et nous
faisons nos propositions aujourd’hui, tout en augmentant nos défenses sur
Berlin, non parce que nous sommes incohérents ou que nous manquons de sincérité
ou que nous soyons intimidés, mais parce que nous connaissons les droits des
hommes libres qui prévalent – parce que bien que nous soyons contraints à notre
corps défendant de réarmer, nous regardons avec confiance au-delà de Berlin
vers un monde sans armes que nous préférons tous. En conséquence, je propose,
sur la base de ce Plan, que les négociations sur le désarmement reprennent
rapidement, et se poursuivent sans interruption jusqu’à ce qu’un programme
intégral de désarmement général et entier ait été non seulement approuvé mais
ait été achevé dans les faits.
La logique nous commande de commencer par un traité garantissant la fin des
essais nucléaires en tout genre, dans chaque environnement, et avec des
contrôles pratiques. Les Etats-Unis et le Royaume Uni ont proposé ce genre de
traité qui est à la fois raisonnable, efficace et prêt à être ratifié. Nous
sommes prêts à ratifier ce traité dès aujourd’hui.
Nous avons également proposé une interdiction mutuelle des essais dans
l’atmosphère, sans inspections ni contrôles, afin de sauver l’espèce humaine du
poison des retombées radioactives. Nous regrettons que cette proposition n’ait
pas été acceptée.
Pendant 15 ans, nous avons essayé de faire de l’atome un instrument
d’évolution pacifique plutôt qu’une arme de guerre. Mais pendant 15 ans, nos
concessions n’ont rencontré que l’obstruction, notre patience n’a rencontré que
l’intransigeance. Et les vœux de l’humanité pour la paix n’ont rencontré que du
mépris.
Enfin, alors que les explosions des autres faisaient naître des nuages dans
le ciel, mon pays n’a eu d’autre alternative que d’agir dans son propre intérêt
et dans celui de la sécurité du monde libre. Nous ne pouvons mettre en danger
cette sécurité en nous abstenant de faire des essais pendant que les autres
améliorent leur arsenal. Nous ne pouvons pas non plus la mettre en péril par
une interdiction de longue durée des essais sans inspections des sites. Durant
trois ans, nous avons accepté ces risques dans notre société ouverte pendant
que nous cherchions un accord sur l’inspection des sites. Mais cette année,
pendant que nous étions en train de négocier de bonne foi à Genève, d’autres se
préparaient secrètement à de nouvelles expériences de destruction.
Nos tests ne polluent pas l’atmosphère. Nos armes de dissuasion sont
protégées contre toute explosion ou tout usage accidentel. Nos médecins et
scientifiques se tiennent prêts à aider tout pays à mesurer et évaluer les
risques sanitaires inévitables qui résultent des essais nucléaires dans
l’atmosphère.
Mais pour mettre fin à la prolifération de ces armes terribles, pour mettre
fin à la contamination de l’atmosphère, pour arrêter cette course aux armements
effrénée, nous sommes prêts à chercher d’autres voies d’un accord, et notre
nouveau Programme de Désarmement contient les propositions suivantes :
· Premièrement, ratifier un traité
d’interdiction des essais nucléaires par tous les pays. Cela peut se faire dès
maintenant. Les négociations sur l’interdiction des essais n’ont pas besoin et
ne devraient pas attendre le désarmement général.
· Deuxièmement, arrêter la production de
matières fissiles destinées aux armes, et empêcher leur transport à tout autre
pays ne disposant pas d’armes nucléaires.
· Troisièmement, empêcher le transfert du
contrôle des armes nucléaires à des pays qui n’en disposent pas.
· Quatrièmement, empêcher les armes
nucléaires d’arriver sur de nouveaux champs de bataille dans l’espace.
· Cinquièmement, détruire progressivement
les armes nucléaires existantes et les convertir en matériaux destinés à des
utilisations pacifiques ; et
· Finalement, mettre fin aux essais
illimités et à la production des dispositifs de lancement nucléaires
stratégiques et leurs véhicules, et les détruire progressivement eux-aussi.
Détruire les armes, cependant, n’est pas suffisant. Nous devons créer même
pendant que nous détruisons – créer des lois et une police internationale alors
que nous prohibons la guerre et les armes au niveau mondial. Dans le monde que nous
visons, les Forces Internationales des Nations Unies qui ont été engagées
d’urgence, équipées de façon aléatoire et financées de manière inadéquate, ne
suffiront jamais.
C’est pourquoi les Etats-Unis recommandent aux Présidents que toutes les
nations membres allouent des unités spéciales de maintien de la paix au sein de
leurs forces armées – pour être mises à disposition des Nations Unies sur
demande, spécialement entraînées et disponibles rapidement, avec une avance budgétaire
de réserve pour le soutien financier et logistique.
De plus, la délégation Américaine suggérera une série de mesures pour
améliorer le mécanisme des Nations Unies pour le règlement pacifique de
conflits – pour le recueil d’informations sur place, la médiation par
l’arbitrage et constituer les éléments – pour développer l’état de droit à l’international.
Car la paix n’est pas uniquement une question militaire ou technique – elle est
principalement un problème politique et de populations. Et à moins que l’homme
puisse ajuster les mesures militaires et techniques par des avancées
équivalentes en matière de développement politique et social, notre grande
force, comme celle d’un dinosaure, deviendra incapable de se maitriser et comme
les dinosaures, disparaîtra de la surface de la terre.
Alors que nous étendons l’état de droit sur terre, nous devons également
l’étendre au nouveau domaine qu’aborde l’humanité – l’espace. Nous saluons tous
les courageux cosmonautes de l’Union Soviétique. Les nouveaux horizons de
l’espace ne doivent pas être soumis aux vieux concepts amers de l’impérialisme
et des revendications souveraines. Les confins glacés de l’univers ne doivent
pas devenir le nouveau théâtre d’une guerre froide.
A cette fin, nous ferons des propositions urgentes étendant la Charte des
Nations Unies aux limites de l’exploration humaine de l’univers, réservant
l’espace à un usage pacifique, interdisant les armes de destruction massive
dans l’espace et les corps célestes, et ouvrant les mystères et les bienfaits
de l’espace à chaque nation. Nous allons en outre proposer des efforts
conjoints entre toutes les nations pour la prévision météorologique et finalement
le contrôle climatique. Nous allons enfin proposer un système mondial de
satellites de communication reliant le monde entier par le télégraphe, le
téléphone, la radio et la télévision. Le jour n’est pas loin où un tel système
va pouvoir diffuser à la télévision dans le monde entier, les débats de cette
organisation au bénéfice de la paix.
Mais les mystères de l’espace ne doivent pas détourner notre regard, et nos
énergies des dures réalités qu’affrontent nos frères humains. La souveraineté
politique n’est qu’un faux-semblant sans les moyens de faire face à la
pauvreté, l’analphabétisme et la maladie. L’autodétermination n’est qu’un
slogan si l’avenir n’est pas porteur d’espoir.
C’est pourquoi mon pays, qui a librement partagé son capital et sa technologie
pour assister les autres à s’aider eux-mêmes, propose officiellement maintenant
d’appeler cette décennie des années 1960 la Décennie des Nations Unies pour le Développement.
Dans le cadre de cette Résolution, les efforts déjà entrepris par les Nations
Unies pour promouvoir la croissance économique peuvent être étendus et
coordonnés. Des études régionales et des instituts de formation peuvent
maintenant rassembler de nombreux talents. De nouvelles recherches, d’assistance
technique et projets-pilotes peuvent faire émerger la richesse des territoires
moins développés et des eaux non-utilisées. Et le développement peut devenir
une entreprise coopérative et non une entreprise compétitive à disposition de
toutes les nations, quelle que soit la diversité de leurs régimes et de leurs
croyances, pour qu’elles deviennent dans les faits aussi bien qu’en droit des
nations libres et égales.
Mon pays est en faveur d’un monde libre et d’états égaux. Nous sommes
d’accord avec ceux qui affirment que le colonialisme est un problème
fondamental de cette Assemblée, mais laissons l’entièreté de ces faits être
discutés dans les détails.
D’une part, il y a le fait que depuis la fin de la Deuxième Guerre
Mondiale, une déclaration d’indépendance mondiale a transformé près d’1
milliard d’habitants et 23 millions de km² de territoire en 42 états libres et
indépendants. Moins de 2 pour cent de la population mondiale vit à présent dans
des territoires « dépendants ».
Je n’ignore pas les problèmes issus du colonialisme traditionnel qui
occupent encore cette organisation. Ces problèmes seront résolus, avec
patience, bonne volonté et détermination. En la matière, dans les limites de
notre responsabilité, mon pays entend être un participant et pas simplement un
observateur du mouvement pacifique et rapide des nations évoluant d’un statut
de colonie à un partenariat d’égal à égal. Cette marée incessante
d’autodétermination, qui a une telle force, a toute notre sympathie et notre
soutien.
Mais le colonialisme dans ses formes les plus sévères n’est pas seulement
l’exploitation de nouvelles nations par les anciennes, des peaux sombres par
des peaux claires, ou la soumission des pauvres par les riches. Mon pays a
jadis été une colonie, et nous savons ce que signifie le colonialisme ;
l’exploitation et la soumission des faibles par les puissants, de la multitude
par la minorité, des gouvernés qui n’ont donné aucun consentement pour être
gouvernés, quel que soit leur continent, leur classe ou leur couleur.
Et c’est pourquoi il ne faut pas ignorer le fait que la marée de
l’autodétermination n’a pas atteint l’Empire Communiste où une population bien
plus importante que celle qui est officiellement qualifiée de
« dépendante » vit sous des gouvernements instaurés par des troupes
étrangères au lieu d’institutions libres – selon un système politique qui ne
connaît qu’un parti et une croyance – qui censure la liberté d’expression et
les élections libres, la presse libre, la littérature libre et les syndicats
libres – et qui érige un mur pour empêcher l’émergence de la vérité, la
marginaliser et retenir prisonniers ses propres citoyens. Débattons du
colonialisme dans sa totalité – et appliquons le principe du libre arbitre et
celui du plébiscite libre aux quatre coins de la planète.
Enfin, en tant que Président des Etats-Unis, je considère qu’il est de mon
devoir de porter à l’attention de cette Assemblée deux menaces pour la paix qui
ne figurent pas sur votre calendrier surchargé, mais qui suscitent chez nous,
et chez la plupart d’entre vous, les plus profondes préoccupations.
La première menace dont je veux vous entretenir est largement mal
comprise : les charbons ardents de la guerre au Sud-Est Asiatique. Le Sud-Vietnam
subit déjà des attaques – parfois d’un assassin isolé, parfois d’une bande de
guérillas, récemment de bataillons entiers. Les frontières pacifiques de la
Birmanie, du Cambodge et de l’Inde ont été transgressées à de nombreuses
reprises. Et les habitants pacifiques du Laos courent le danger de perdre leur
indépendance acquise il y a peu de temps.
Personne n’appelle cela des « guerres de libération ». Car il s’agit
de pays libres avec leur propre gouvernement. Il ne s’agit pas non plus de
violences moins réelles, parce que des hommes sont tués au couteau dans leurs
maisons et non tués sur les champs de bataille.
La question très simple à laquelle la communauté internationale doit faire
face, est de savoir quelles mesures peuvent être prises pour protéger les
faibles contre de telles tactiques. Car si elles réussissent au Laos et au
Sud-Vietnam, les portes seront grandes ouvertes.
Les Etats-Unis ne recherchent pour leur part aucune base, aucun territoire
et aucune position particulière quelles qu’elles soient dans cette région. Nous
soutenons un Laos vraiment neutre et indépendant, libre de toute ingérence
étrangère, vivant en paix entre eux et avec leurs voisins, ayant la garantie
que leur territoire ne sera pas utilisé pour des attaques contre d’autres, et
sous un gouvernement comparable (comme M. Krouchtchev et moi en avons convenu à
Vienne) à ceux du Cambodge et de la Birmanie.
Mais à présent les négociations sur le Laos atteignent un stade crucial. Le
cessez-le-feu est au mieux précaire. La saison des pluies s’achève. Le
territoire Laotien est utilisé pour infiltrer le Sud-Vietnam. La communauté
internationale doit reconnaître – et tous ceux qui sont impliqués – que cette
menace potentielle pour la paix et la liberté au Laos est indissociable de
toutes les autres menaces du même genre.
Deuxièmement, j’aimerais vous entretenir sur la crise en Allemagne et à
Berlin. Le temps n’est pas à des accents immodérés, mais la communauté
internationale à le droit de connaître les problèmes très simples tels que nous
les voyons. S’il y a une crise c’est parce qu’une paix existante est menacée,
parce qu’un îlot existant de gens libres est sous tension, parce que des
accords solennels sont traités avec indifférence. Des droits internationaux
bien instaurés sont menacés d’une usurpation unilatérale. La circulation
pacifique a été interrompue par des fils de fer barbelés et des blocs de béton.
Chacun se souviendra de l’ordre du Tsar dans le « Boris
Godounov » de Pouchkine : « Prenez des mesures à cette heure
même que nos frontières soient entourées de barrières … Que pas une âme ne passe
la frontière, que pas un lièvre ne puisse passer en courant ou un corbeau en
volant ».
Il est absurde de prétendre que nous sommes en train de menacer d’une
guerre simplement pour empêcher l’Union Soviétique et l’Allemagne de l’Est de
signer un soi-disant « traité » de paix. Les Alliés Occidentaux ne
sont pas concernés par un arrangement écrit que les Soviétiques souhaitent
conclure avec un régime de leur création, sur un territoire occupé par leurs
propres troupes et gouverné par leurs propres agents. Aucune action de ce genre
ne saurait affecter nos droits ou nos responsabilités.
S'il y a une crise grave à Berlin – et c’est le cas – c’est en raison des
menaces contre les intérêts vitaux et les engagements importants des Puissances
Occidentales, et la liberté de Berlin-Ouest. Nous ne pouvons pas mitiger ces
intérêts. Nous ne pouvons renier nos engagements. Nous ne pouvons pas faillir à
la liberté de ces populations dont nous sommes responsables. Un « traité
de paix » qui comporte des conditions et dispositions qui détruisent la
paix serait une imposture. Une « ville libre » qui ne serait pas
vraiment libre étoufferait la liberté et serait une infamie.
Pour qu’une ville ou un peuple soient vraiment libres, ils doivent avoir le
droit en toute sécurité, sans pression économique, politique ou policière, de
faire leurs propres choix et de vivre leurs propres vies. Et comme je l’ai dit
précédemment, si quelqu’un doute de la mesure où notre présence est souhaitée par
les habitants de Berlin-Ouest, nous sommes prêts à ce que cette question soit
soumise à un vote libre à toute la ville de Berlin et, si possible, à tout le
peuple Allemand.
Le fait élémentaire concernant cette crise est qu’elle est inutile. Les
outils élémentaires pour un règlement pacifique se trouvent dans la Charte.
Selon sa doctrine, les accords doivent être respectés, à moins qu’ils ne soient
modifiés par tous ceux qui les ont conclus. Les lois instaurées doivent être
respectées. La volonté politique des peuples devrait reposer sur leurs propres
souhaits, librement exprimés par des plébiscites ou des élections libres. S’il
y a des problèmes de droit, ils peuvent être résolus par des moyens légaux.
S’il y a une menace armée, elle doit être rejetée. S’il y a un désir de
changement, ce doit être un sujet de négociation et s’il y a une négociation,
elle doit être fondée sur le respect mutuel du sujet concerné, et du strict droit
des autres.
Les Puissances Occidentales sont paisiblement résolues à défendre, par tous
les moyens qui leur sont imposés, leurs obligations et leurs accès aux citoyens
libres de Berlin-Ouest et à l’autodétermination de ces citoyens Berlinois.
Cette génération a fait la triste expérience que brandir ou céder aux menaces
ne peut conduire qu’à la guerre. Mais la fermeté et la raison peuvent mener au
genre de solution pacifique dans laquelle mon pays croit profondément.
Nous ne sommes contraints par aucune formule rigide. Nous ne voyons pas de
solution parfaite. Nous reconnaissons que les troupes et les chars peuvent,
pour un temps, maintenir une nation divisée contre son gré, même si cette
politique nous apparaît déraisonnable. Mais nous croyons à la possibilité d’un
accord pacifique, qui protège la liberté de Berlin-Ouest et de la présence et
de l’accès des Alliés, tout en reconnaissant les intérêts historiques et
légitimes des autres pour assurer la sécurité en Europe.
Les possibilités de négociation sont maintenant en train d’être étudiées ;
il est trop tôt pour faire le point sur les perspectives. En ce qui nous
concerne, nous serions contents de pouvoir annoncer en temps utile qu’une
solution a été trouvée. Car il n’y a nul besoin d’une crise à propos de Berlin,
et de menacer la paix – et si ceux qui ont provoqué cette crise souhaitent la
paix, il y aura la paix et la liberté à Berlin.
Les évènements et les décisions des dix prochains mois pourraient bien
décider du sort de l’humanité pour les dix prochains millénaires. Il ne sera
pas possible d’éviter ces évènements. Il n’y aura pas d’appel à partir de ces décisions.
Et quant à nous dans cette salle, on se souviendra soit de la génération qui a
transformé cette planète en un bûcher funéraire ou de la génération qui a tenu
sa promesse de « sauver les générations à venir des affres de la
guerre ».
Dans l’objectif de tenir cette promesse, je vous assure que cette Nation
fera tous les efforts nécessaires. Je vous promets que nous ne commettrons ni
ne provoquerons d’agression, que nous n’allons ni nous dérober, ni invoquer la
menace militaire, que nous n’allons jamais négocier par peur, que nous n’allons
jamais avoir peur de négocier.
La terreur n’est pas une arme nouvelle. Au cours de l’histoire, elle a été
utilisée par ceux qui ne pouvaient s’imposer, soit par la persuasion ou par
l’exemple. Mais ils finissent toujours par échouer, soit parce que les hommes
n’ont pas peur de mourir pour une vie qui vaut la peine d’être vécue, ou parce
que les terroristes eux-mêmes en viennent à réaliser que des hommes libres ne
peuvent pas être effrayés par des menaces, et que la violence trouverait sa
propre réaction. Et c’est à la lumière de cette histoire que chaque nation
devrait savoir aujourd’hui, qu’elle soit amie ou ennemie, que les Etats-Unis
ont à la fois la volonté et les armes pour se ranger aux côtés des hommes libres
qui assument toutes leurs responsabilités.
Mais je viens ici aujourd’hui pour regarder au-delà d’un monde menaçant
vers un monde de paix. Dans cette quête, nous ne pouvons nous attendre à un quelconque
triomphe final – car de nouveaux problèmes ne cesseront toujours de se poser à
nous. Nous ne pouvons attendre que toutes les nations adoptent des régimes
similaires – car le conformisme est le garde-chiourme de la liberté, et
l’ennemi de la croissance. Nous ne pouvons pas non plus nous attendre à atteindre
notre objectif par la contrainte, par décret ou même par les souhaits de tous.
Mais même si nous semblons parfois nous rapprocher de ces abysses de ténèbres
de fin des temps, il ne faut pas laisser l’homme épris de paix et de liberté sombrer
dans le désespoir. Car il n’est pas seul. Si nous pouvons tous persévérer, si
nous sommes dans tous les pays et dans toutes les fonctions aptes à regarder
au-delà de nos propres frontières et nos ambitions, alors viendra certainement
une époque où les forts seront justes et les humbles en sécurité et où la paix
sera préservée.
Mesdames et messieurs de cette Assemblée, la décision vous appartient.
Jamais les nations du monde n’ont eu autant à perdre, ou tant à gagner.
Ensemble nous allons sauver notre planète, ou ensemble nous allons périr dans
ses flammes. Nous pouvons la sauver – et nous devons la sauver – et nous
mériterons la gratitude éternelle de l’humanité, et en tant qu’artisans de la paix,
la bénédiction éternelle de Dieu.
Traduction
française Patrick T revu Isabelle v3
*Mais qui a tué Monsieur H., secrétaire général
de l'ONU ?
18 septembre 1961. Dag Hammarskjöld,
secrétaire général de l'ONU, meurt dans le crash de son avion. Cinquante-huit
ans après, le journaliste Maurin Picard reprend l'enquête.
Modifié
le 06/05/2019 à 16 :38 - Publié le 02/05/2019 à 20 :30 | Le
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Le
secrétaire général des Nations unies Dag Hammarskjöld, à Léopoldville le 13
septembre 1961. Son avion s'écrasera 5 jours plus tard.
© AFP
Le mystère est insondable. Depuis
58 ans, il intrigue diplomates, historiens, journalistes et
experts de l'Afrique ; il a suscité des milliers d'articles, des dizaines
de livres, des quantités de mémoires et de thèses, tout en demeurant l'une des
grandes énigmes du XXe siècle. Le 18 septembre 1961, moins d'un
an après l'indépendance de l'ancienne colonie belge du Congo (aujourd'hui
République démocratique du Congo), la province sécessionniste du Katanga est
entrée dans une phase aiguë de la guerre contre les troupes de l'ONU envoyées
pour la réduire. Deux hommes-clés ont prévu de se rencontrer ce jour-là pour
tenter d'amorcer une solution politique. Le rendez-vous discret a été pris sur
le petit aéroport de Ndola, à la frontière entre le Katanga et la Rhodésie.
Leader de la sécession, Moïse Tshombé est arrivé la veille dans
l'après-midi. Le secrétaire général de l'ONU, le Suédois Dag Hammarskjöld, est
attendu peu après minuit, à bord de son moderne DC-6 quadrimoteur, l'Albertina.
Juste avant d'atterrir, l'avion s'écrase.
Tout son équipage et ses passagers meurent, à l'exception d'un seul qui
survivra quelques heures. La question est basique : quelle est la cause de
ce crash ? Le journaliste Maurin Picard publie une méticuleuse enquête reprenant
les thèses en présence et les complète souvent, tout en ayant sa petite idée. À
ses yeux, la mort de Dag Hammarskjöld a été provoquée par les mercenaires
européens soutenant la sécession.
Des intérêts postcoloniaux
De deux choses l'une : soit l'avion
du secrétaire général a été victime d'un accident, causé par une défaillance
technique ou par une faute de l'équipage. L'auteur n'y croit guère, mais réfute
l'idée que le pilote Per Hallonquist ait été « fatigué » par le
manque de sommeil et quelques abus.
Mais, s'il ne s'agit pas d'un accident,
quelle cause faut-il privilégier ? Et là, il y a fort à faire… En effet,
Dag Hammarskjöld gênait beaucoup de monde, sans doute trop pour espérer vivre
vieux. Picard dresse la liste de ses ennemis, elle est vraiment impressionnante.
Le « scandale géologique » congolais est concentré au Katanga. On y
exploite des richesses minérales colossales, de l'uranium au cobalt, en passant
par l'argent, le zinc, le cadmium, l'or, le manganèse et 10 % du cuivre
mondial ! Maîtresse de ce trésor colossal, l'Union minière du Haut Katanga
finance la sécession et son armée, recrute et arme les mercenaires, notamment
français, avec la bénédiction de Paris.
La France du général de Gaulle pratique « l'illégalisme d'État » en
appuyant sans le dire, mais sans vraiment s'en cacher, ses soldats de fortune
(parmi lesquels Roger Faulques, Roger Trinquier ou Bob Denard)
engagés à prix d'or par les Katangais. Au nom de leurs intérêts postcoloniaux,
les Français, les Britanniques, les Américains, les Sud-Africains, les Belges
et d'autres encore soutiennent la sécession en sous-main. Ils partagent aussi
l'exécration de Dag Hammarskjöld, essentiellement coupable à leurs yeux de
menacer leur mainmise sur cette partie de l'Afrique.
Récupéré par la culture pop
Quand on évoque aujourd'hui les théories
du complot, Terre plate, inexistence de l'Holocauste ou autres fadaises, on
parle de thèses fallacieuses. Mais il faut bien admettre que l'on ne peut pas
analyser la mort de l'ancien secrétaire général de l'ONU sans évoquer le
complot susceptible de l'avoir provoquée. Maurin Picard a parcouru la planète à
la recherche de survivants de la sécession katangaise, a fouillé dans des
archives, rencontré nombre de chercheurs qui l'ont précédé. Ce qui lui permet
d'exposer des personnages qui, espions, diplomates, politiciens, pilotes,
affairistes, etc., auraient bien pu prêter la main à un assassinat. Il recense
les possibles conjurations, les triture, s'essaie à peser le pour et le contre,
soupèse les inimitiés et les haines.
Au bout de son enquête, dont nous
conseillons vivement la lecture, on aimerait s'associer à sa conviction qu'il a
trouvé une possible clé : l'Albertina aurait été abattu par un
petit avion bimoteur DO 28* armé d'une mitrailleuse de sabord, piloté par
le mercenaire allemand Heinrich Schäfer*. Mais les preuves manquent, admet
Picard, qui doit se contenter d'un échafaudage de vraisemblances. Insuffisant
pour répondre à la double question : Dag Hammarskjöld a-t-il été
assassiné ? Et par qui ?
La mort de « Monsieur H. »,
écrit l'auteur, « s'est fondue dans la culture pop à mesure qu'elle
quittait le champ politique ». C'est l'une des raisons qui rend cette
énigme si passionnante. Le livre est plus passionnant qu'un polar, car, à la
fin de la lecture, personne ne sait qui est le coupable. En septembre, une
commission d'enquête de l'ONU, dont on connaît les premiers travaux, rendra à son tour des
conclusions. À suivre...
Dornier Do 28 A/B de
l’armée turque Lieutenant
de la Luftwaffe Hans Schäfer
Le bimoteur Do 28 a été développé vers la fin des années 1950
sur la base du monomoteur Do 27. Il était conçu comme monoplan à ailes
hautes reprenant la voilure et
les dispositifs
hypersustentateurs ainsi que la partie arrière de la cabine
(accueillant 6 personnes) et l’empennage du Do 27.
Les deux moteurs Lycoming ainsi que les jambes du train d’atterrissage
principal caréné, étaient fixés sur des ailettes basses. Tout comme le Do 27,
le Do 28 se distinguait par sa vitesse de croisière élevée, ses excellentes
qualités de vol à basse vitesse et ses caractéristiques ADAC sur
pistes sommairement préparées. Le premier vol du Do 28 A équipé de deux moteurs
Lycoming 0-540 de 255 ch et d’hélices bipales eut lieu le 20 mars
1960 à Oberpfaffenhofen.
Le Do 28 B
possédait, lui, des moteurs Lycoming IO-540 de 290 ch et des hélices tripales.
Un total de
120 appareils de type Do 28 A et B furent réalisés. Certains appareils volent
encore en Afrique et en Amérique du sud. Wikipédia
*Il existe bien dans la Luftwaffe plusieurs Heinrich
Schäfer, mais également un Hans Schäfer crédité de 18 victoires, dont près de
la moitié contre des bombardiers (photo ci-dessus). L’exécuteur des basses
œuvres de la Cabale en matière aérienne étant le DVD (Deutscher Verteidigungsdienst
basé à Dachau, près de Munich), il est logique que le pilote (un as de la
Deuxième Guerre Mondiale) et l’appareil (flambant neuf à l’époque) soient
Allemands. (NdT)
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